~ LIVE FAST, DIE YOUNG, BAD GIRLS DO IT WELL.

Citation :: © TEAMFOX.

abernathy, lita.

i killed sirius black !

NOM › abernathy. PRÉNOM(S) › lita, meryl, elizabeth - l'instoppable tradition des prénoms de grands-mères. SURNOMS › lita c'est suffisamment court, non ? ÂGE › vingt-quatre ans. DATE ET LIEU DE NAISSANCE › le treize mai, à sydney. ORIGINES › américaines, italiennes, et bêtement australiennes. MÉTIER/ETUDES › pardon, vous croyez peut-être que j'ai une tête à travailler ? SITUATION FINANCIÈRE › un salaire pour deux, on se sert vaguement la ceinture. STATUT CIVIL › c'est compliqué, en couple disons. GROUPE › les chômeurs. AVATAR › megan denise fox.

I want you to remember me

franche, jalouse, curieuse, impatiente, souriante, désordonnée, maligne, impulsive, imaginative, blessante, persévérante, maladroite.
lita préfère boire que manger. ✜ lita a toujours eu des relations forts compliquées avec ses parents, et en particulier son père, qui l'a littéralement mise dehors. ✜ lita commence toujours sa journée en regardant les dessins animés. ✜ lita remet toujours à plus tard ce qui pourrait être fait sur le champs, en particulier les tâches ménagères. ✜ lita aime le ketchup, elle en met dans quasiment tout, un peu comme les enfants. ✜ lita a une piscine de jardin dans sa chambre d'amis, original oui. ✜ lita mange toujours assise en tailleur sur le canapé, l'assiette dans une main, la fourchette dans l'autre. ✜ lita entretient une relation sacrée avec la salle de bain. ✜ lita ne lâche jamais son iPod, de toutes façons, quasiment toutes les pièces chez elle possèdent des stations d'accueil pour son engin. ✜ lita fait du coloriage dans son lit avant de dormir le soir. ✜ lita quand elle est seule le soir, elle s'enfuit toujours au cinéma. ✜ lita a plusieurs serres tête d'oreilles d'animaux, elle les range tous bien proprement dans une boîte dans le fond de son armoire, c'est bien la seule chose qu'elle range correctement d'ailleurs. ✜ lita chante devant son miroir avec sa brosse à cheveux, quoique dans la douche aussi. ✜ lita ne vit plus seule depuis quelques années déjà, mais les rapports qu'elle entretient avec son petit-ami sont loin d'être si simples. ✜ lita est une véritable fille, elle collectionne les paires de chaussures et vêtements en tous genres. ✜ lita a déjà eu la chance de pouvoir donner le biberon à des bébés tigres, c'est ce qu'elle considère de plus beau dans sa vie. ✜ lita s'endort souvent sur son téléphone. ✜ lita parle anglais, bien sûr, mais aussi allemand et russe. ✜ lita aurait du poursuivre des études de médecine en faculté, mais sa flemmardise a eu raison d'elle. ✜ lita passe pas mal de temps dans différentes salles de sport. ✜ lita n'attache que rarement ses cheveux. ✜ lita est agoraphobe depuis toujours, et si elle ne court pas chercher un voisin pour tuer une araignée, elle se la joue sadique en les aspergeant de déodorant ou d'autres produits du genre. ✜ lita adore aller à la plage, en particulier pour surfer. ✜ lita ne supporte pas le froid. ✜ lita a peur de l'orage. ✜ lita a un peu de mal avec les enfants, pas qu'ils la détestent, plutôt qu'elle ne sait jamais comment faire face à un être-humain modèle réduit. ✜ lita aime qu'on lui masse les pieds, bien que ça n'arrive que rarement. ✜ lita déteste george clooney, son fantasme à elle c'est simon baker, elle ne loupe jamais un épisode de mentalist. ✜ lita a pleuré pour la mort d'amy winehouse. ✜ lita aime bien nourrir les chats du quartier, bien qu'ils ne lui appartiennent pas. ✜ lita est plus une adepte du shopping en ligne plutôt que du lèche vitrines. ✜ lita possède toute l'industrie apple, steve jobs était son génie. ✜

Spoiler:

Go on and try to tear me down

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Cercle vicieux. C'est mon monde d'auto-destruction. Ma vie de désillusions. Mon existence insatisfaisante. A l'époque j'avais au moins l'impression de survivre. Arborant ma coupe courte à la Meg Ryan, mes ongles taillés à la Cruella d'Enfer et la provocation facile telle que Angelina Jolie. Mes parents me voyaient comme une immense mascarade, je le leur rendais bien. Avant ça j'étais la petite fille tranquille que n'importe quel couple rêve d'avoir, mais j'imagine que quand on m'a posée devant trois portes de couleur différente, j'ai du emprunter la mauvaise et m'en aller à l'opposé de la direction que j'aurais du prendre. L'étape de la psychanalyse. Planète d'imbéciles. La rébellion n'est que plus lourde tant que la thérapie nous enfonce, cela dit personne n'a l'air de vouloir s'efforcer de comprendre. L'aide, le sentiment de l'impuissance absolue, et je ne me résoudrai jamais à attraper la facilité pour me sentir humiliée. Je suis ce que la plupart des gens sont, un bloc de glace costumé. Un fond noir parfumé. On revêtit le bonheur, sans pour autant prétendre en être atteint.

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Le scénario basique. La pluie, le tonnerre, le vent. Une nuit à la météo dramatique, mélangée à une scène qui n'en était pas moins obscure. L'entente avec le paternel ne s'est jamais véritablement faite. L'œdipe, les cieux me l'ont fait vivre dans une version contraire. Ah ça, qu'est-ce que j'aurais offert pour voir la peau de mon père en tapis devant la cheminée pendant que j'épousais ma mère. Je crois que cet homme et moi resterons à jamais incompatibles. Pas moyens. Les supplications et couinements de ma mère n'ont rien pu changer. La coupure semblait devenir nécessaire. A reculons, j'ai atteint l'entrée. A reculons, pas pour le degrés de ma motivation, mais à reculons pour rester devant lui, pour lui faire face, une ultime fois. Ses traits étaient étirés sur sa figure de mal propre et il tenait ce geste ridicule, doigt pointé en ma direction. S'il savait, combien je ne le craignais pas. J'en avais bien que faire de sa phalange tendue à mon attention. Je ne lâchais pas ses yeux, cachés derrière ses lunettes aux carreaux de verre fumés. C'est donc ainsi qu'il se défilait. Il pouvait bien hurler toutes sortes d'injures, il pouvait bien tenir des tirades écervelées, je ne l'entendais pas. C'était volontaire, je me coupais de sa voix, la laissant glisser dans l'inutilité. Simplement, je riais. Je riais de son idiotie, je riais de lui. Ce que l'on vous apprend au sujet de la famille et de ses sois-disant bienfaits, oubliez-le. La famille, c'est comme tout le reste, un mot, un pur contexte, une invention. Ca ne représentera jamais rien de plus qu'un groupe sanguin identique entre plusieurs personnes. Ramassis de mensonges. « Je te ferais brûler, sale traînée ! » L'impulsivité aurait sans doute du faire parti de mes deuxièmes prénoms, ces noms que l'on vous offre à la naissance. Des deuxièmes prénoms qui pour vous n'ont pas la moindre signification, bien que portés par vos ancêtres de la génération précédant vos géniteurs. Je ne crachais jamais, je n'étais pas de ceux qui trouvaient fantastique de répandre leur salive n'importe où, et pourtant cette phrase, ces six mots étaient de trop et j'envoyais un peu de mon liquide buccal s'écraser sur le visage de celui qui s'était attelé à me procréer. Le silence fut. Tout part d'un désaccord, cette fois encore. Ce n'est pas la première fois que je vois le bois de la porte d'entrée de plus près. Or, cette fois, c'est plus violent, et je sais que c'est la fin. Sa main gonflée, vieille et abîmée vient essuyer ce que je viens de lui offrir, et ma mère lui agrippe prudemment le bras. Sans appel. Il s'échappe de l'emprise de ma génitrice et balbutie de nouveaux mots que je ne veux absolument pas entendre. Il m'attrape par les épaules, et je me laisse faire. Quoiqu'il arrive, le fait que son poids soit le double du miens lui offre un avantage, et je suis en incapacité de me dégager. Je continue à tenter de soutenir son regard voilé alors qu'il me libère d'un peu de son étreinte pour ouvrir la porte. Les cris de ma mère se font plus insistants, mais il la recale et elle se fait petite, comme elle le fait toujours. « Crève ! Pauvre conne. » Je me sens décollée du sol, mais encore une fois je joue le pantin et laisse le geste se faire sans riposter. Il se fout bien de savoir que je n'aurais pas le temps de me rattraper et que les trois marches derrière moi que je vais louper pourraient facilement me coûter une jambe. Et je dégringole. Le temps que je finisse à terre, la pluie commence déjà à s'abattre sur moi, et je le sens de chacune des parcelles de mon corps. En particulier mes jambes, mes bras, et mon visage aussi. Ma tenue ressemble de loin à ce que l'on porte habituellement quand il fait un temps pareil, hors-mis dans les films, où se sont les seuls moments parmi lesquels l'on peut considérer que de voir une femme en robe courte sous la flotte comme étant quelque chose de tout à fait logique. Je n'ai même pas une pauvre paire de chaussures. Et il va me laisser comme ça, en claquant la porte. J'ai bien mal au dos mais je refuse d'y penser et de laisser croire une seule seconde à cet abruti qu'il ait réussi à me blesser d'une quelconque façon. A la place, je me redresse, doucement, interpelée aussi par la fenêtre du premier étage qui s'ouvre et ma mère qui s'en découvre pour me jeter une veste et mon sac à main. Elle murmure un « pardon » que je ne peux que lire sur ses lèvres, et on la rappelle à l'ordre alors elle referme les fenêtres, s'en allant derrière les rideaux. Je me relève, de toutes façons je refuse de remettre un pied entre ces murs. Je ne reviendrai pas.

Je cours, je cours avec mon sac dans les bras, avec la pluie qui me fouette le visage et qui m'embrume les yeux. Ce que je compte faire, je vais certainement le regretter, tant pis. Au point où j'en suis. Dix minutes que je traverse les ruelles australiennes, les pieds rappant l'asphalte. Reprendre mon souffle ? J'y penserai plus tard. De temps en temps j'évite une voiture de justesse, et je repars le coeur battant. La météo ne s'améliore pas, et plus j'avance, plus j'ai l'impression que les eaux s'abattent sur moi de manière plus violente encore. Je déteste cette sensation, je déteste ce déluge mais il semblerait qu'enfin j'arrive. Je presse ma course, et monte les deux marches qui me font face en une foulée. Je ne sais même pas quelle heure il peut être, vingt-trois heure ? Peut-être même minuit, et j'aimerais vérifier sur mon téléphone mais je n'en ai pas la foi. Comme une hystérique, je me rue à la porte de la maison, frappant sauvagement la plaque de bois qui sépare cette catastrophe météorologique de l'environnement chaud et sec qui se trouve de l'autre côté de ce mur. Je tape du pied, je ne peux plus supporter une seule goutte d'eau. Tous les parents ne sont pas comme les miens, la preuve, ceux de ma plus proche amie, à la place de l'avoir jetée à la rue, lui avaient offert cette maison si immense qu'elle ne pourrait pas la combler seule. Et je cognais toujours et encore du poids contre le bois, jusqu'à ce que le verrou soit desserré, et la porte tirée vers l'intérieur. « Lita ! T'es trempée ! » Je pourrais bien attendre que l'on m'invite à entrer, mais non, je n'en ai pas envie. Je passe le seuil sans invitation, et lâche mon sac. Mes prédictions étaient justes, et l'ambiance intérieure de la demeure n'avait rien à voir avec ce qu'il se passait dehors. « C'est cool que tu sois là, tu sais. On allait regarder un film d'horreur, avec l'orage, c'était la parfaite ambiance ! » Cette idiote saute, malgré le verre plein qu'elle tient dans sa main, ce qui lui vaut d'en renverser par terre mais elle ne semble pas y prêter attention. Je ne me demandais pas qui elle sous-entendait dans son on, c'était de toute évidence clair comme de l'eau de roche, son petit-ami était là. J'avançais, gouttant sur le sol, laissant mes traces jusque l'arche qui séparait l'entrée de la résidence de son salon. Dans le coin de la pièce, debout sur ses jambes, Marvel. La blonde qui m'avait ouvert continuait de parler, mais je captais le regard de son dit homme parfait. D'un geste, il posa bruyamment son verre sur la table alors que je descendais ma veste de mes épaules. Libérée, le vêtement à terre, j'avançais lourdement jusqu'à lui, lui sautant dans les bras avant de commettre un crime passionnel en l'embrassant violemment sous les yeux de sa copine. Je détruisais toutes distances entre nos deux corps en me collant toujours plus contre lui. J'étais trempée, je dégoulinais, mais peu importe. Ce n'est que quand un verre s'écrasa sur le mur de derrière qu'il me relâcha avant que nous ne remarquions tous les deux la furie qui nous regardait de l'autre côté du canapé. Elle criait plus qu'elle ne s'exprimait clairement, mais Marvel tentait de la calmer. Des mois, ça faisait des mois que l'on se voyait dans son dos, un jour où l'autre, il aurait bien fallu qu'elle s'en rende compte, non ? Je n'avais aucuns scrupules vis-à-vis de ce que je venais de faire, lui non plus. On s'en va, dit-il. Ces quelques mots faisaient échos en moi. Je venais de gagner. Aucunes négociations n'étaient en vue. Depuis combien de temps exactement attendait-il que je lui offre une telle réaction ? « Non ! Tu ne t'en vas pas avec elle, je t'en supplie ! » Elle se jeta par terre, à ses pieds. Mais il la traîna en attrapant mes affaires éparpillées ici et là. En ouvrant la porte, il lui offrit un dernier regard, et de manière cinglante lâcha quelques mots. « T'aurais du te montrer plus intelligente et ne pas me présenter Lita. On ne présente jamais sa meilleure amie à son mec, encore moins quand elle se trouve être plus bonne encore que soi-même. » Un bref ciao et il me poussa, gentiment, par la taille vers l'extérieur. Une fois de plus je rejoignais la pluie, mais tant pis, je m'en allais avec lui.