✗ MOVES LIKE JAGGER

Citation :: © FUCKYEAHHEMY.

ackerman, kale.

mettre ici une citation.

NOM › Ackerman. PRÉNOM(S) › Kale. SURNOMS › aucun en particulier, mais il se fait plus souvent appeler par son nom, Ackerman. ÂGE › vingt-neuf ans. DATE ET LIEU DE NAISSANCE › 26 juillet, Adelaide. ORIGINES › australienne. MÉTIER/ETUDES › Concepteur publicitaire. SITUATION FINANCIÈRE › moyenne. STATUT CIVIL › célibataire endurci. GROUPE › les travailleurs. AVATAR › chris hemsworth.

I want you to remember me

amusant, orgueilleux, romantique, jaloux, loyal, rancunier, dynamique, méfiant, généreux, parfois arrogant, charismatique, gourmand.
étonnamment, son appartement est bien rangé, le désordre le dérange, sauf peut-être dans sa chambre ✜ n'a pas peur du ridicule, l'auto dérision, il s'y connait ✜ tous les dvd dans sa bibliothèque sont rangé en ordre alphabétique ✜ certaine personne ne peuvent débuter la journée sans leur café, quant à Kale, il a besoin de son shake protéiné pour partir du bon pied ✜ il mène une vie active en faisant son jogging pratiquement tous les matins et en allant surfer deux à trois fois par semaine ✜ va prendre une marche nocturne avec sa chienne Penny tous les soirs. ça lui permet de se changer les idées et de se relaxer ✜ il est insomniaque ✜ entretient une meilleure relation avec sa mère qu'avec son père ✜ il a un frère aîné qui vit maintenant à Londres ✜ a cessé de fumer il y a quatre ans, mais parfois l'envi lui prend de recommencer ✜ déteste les champignons ✜ et n'aime pas le gout du raisin ✜ n'aime pas nécessairement aller au cinéma. passer deux heures assis sans bouger, ça ne lui fait pas. alors qu'un petit film à la maison, c'est complètement différent ✜ il bouffe à pratiquement chaque heure de la journée.

Spoiler:

Go on and try to tear me down

« Belle, blonde, yeux pers, américaine. C’est la fille parfaite. » C’était les dires de mon meilleur ami au sujet de la nouvelle étudiante arrivée à Sydney en raison d’un échange étudiant. C’est vrai qu’elle était pas mal et étrangement, elle ne s’est pas avérée être une garce de première. Pas que toutes les américaines soient de vrai garce, mais la plupart que j’ai croisé ici, elles ne se prenaient pas pour du petit jus. Enfin, ça m’a pris beaucoup de temps avant de l’aborder puisqu’elle se faisait sans cesse harceler par les sportifs de l’Université. Pourquoi c’est toujours eux qu’on voit toujours courir après les filles? Ça devient barbant. Bon, il faut dire aussi que dans ce temps, je n’avais pas le corps que j’ai aujourd’hui, mais je n’étais pas répugnant non plus. D’après mon meilleur ami, les filles me considéraient comme étant un beau mec qui devait probablement être gai puisque j’étais trop gentil. Ce fut plaisant à entendre, mais bon, malgré ces brutes gonflées à la testostérone, j’ai réussi à lui parler. Enfin, c’est elle qui m’aborda la première. « Tu peux me passer un crayon deux petites secondes s’il te plait? » Ce n’est pas énorme, mais c’est un début, la glace est brisée. En lui tendant le crayon, elle me sourit et je sentis mon cœur faire un tour dans ma poitrine. Bordel. C’est fou comment elle dégage une énergie cette fille, ça en est presque accablant. Je lui souris faiblement en retour, légèrement intimidé par sa beauté. Je ne la fixe pas directement. J’ai toujours eu un peu de difficulté avec les filles dans mon plus jeune temps. « Hey… » Elle posa son regard vers moi, un sourcil faiblement arquer, son regard questionneur poser sur moi attendant une quelconque suite à ma réplique. « …ça te dirait qu’on soit ensemble… enfin, pour le travail d’équipe. » Foutu maladresse. La jeune femme émit un faible rire et vint déposer sa main sur mon épaule. « Ça me ferait plaisir, Kale. » Elle se leva au même moment, le cours étant maintenant terminé. Je sentis alors le regard de plusieurs étudiants jaloux se poser sur moi. Certain passait à côté de moi et murmurait quelques trucs du genre ; « oublie ça, t’es pas son genre. » « elle a eu pitié de toi. » Voyez comment une fille peut faire dire des trucs stupides? Mais bon, je m’en foutais un peu. Une semaine plus tard, cette même fille se retrouvait chez moi, question de peaufiner les derniers détails du travail en question. « Alors Kale… je ne veux pas paraitre indiscrète ou impolie, mais c’est vrai ce qu’on dit à ton sujet? » J’imagine qu’elle devait parler de ma sexualité. Je vins poser mon regard vers la jeune femme qui s’était légèrement rapprocher et un faible sourire apparut à la commissure de mes lèvres. « Non, je suis pas gai. » Elle eut un faible rire et s’approcha légèrement à nouveau tout en hochant faiblement de la tête. « Non… je veux dire… est-ce que c’est vrai ce qu’ils disent à ton sujet? Que je t’intéresse? » Ah bordel. C’est le temps de se faire humilier. Mon visage devait s’être empourpré faiblement. « J’imagine… enfin, oui. » Elle se rapprocha à nouveau, mon cœur battait la chamade. Qu’est-ce qui se passe bordel. « Ah, c’est ce que je voulais entendre. » En une fraction de seconde, alors que je m’apprêtais à prendre la parole de nouveau, je fus coupé par la jeune femme qui vint déposer ses lèvres sur les miennes.

Cinq ans. Cinq ans qu’a durée cette relation. Plusieurs gars bavaient de jalousie de me voir en sa compagnie. C’était tant pis pour eux. Seulement, après ces cinq années de pur bonheur, c’est là que la merde est venue se mettre à travers notre chemin. L’Université était terminé, nous avions tous deux nos diplômes, prêt à travailler. Elle me disait comme quoi elle se cherchait un emploi dans le coin, qu’elle ne comptait pas retourner aux USA immédiatement, peut-être sauf pour revoir ses parents et me les présenter. J’étais enthousiaste à cette idée. J’étais même prêt à faire la grande demande, mais bon. J’ai été stupide de croire que tout était parfait. Un soir, alors que je rentrais du travail, je l’ai trouvé en larme, assise dans la salle de bain avec un test de grossesse dans une main et un téléphone dans l’autre. Je vins m’accroupir devant elle. Je pris ses mains dans les miennes et vint essuyer ses larmes à l’aide de mon pouce. « Hey… qu’est-ce qui ne va pas? » Elle évitait mon regard que je tentais de rejoindre. D’une main, je vins délicatement prendre son visage et encra son regard dans le mien. « Parle-moi ma puce. » Elle éclata une nouvelle fois en sanglot avant de reprendre ses esprits. « Je suis enceinte. » Je ne lui laissai pas le temps de poursuivre qu’un sourire fit son apparition sur mon visage et que mes lèvres vinrent rejoindre les siennes pour l’embrasser. À mon plus grand étonnement, elle me repoussa faiblement. « Arrête Kale. » C’était quoi le problème? À moins qu’elle ne désire pas de cet enfant, je ne voyais pas d’autre solution. « Quoi? » Elle prit une grande inspiration avant de prendre la parole. « Ce n’est pas le tient. » Ces paroles eurent pour effet d’un coup de couteau dans ma poitrine. Rien, mise à part ces quelques mots, ne put sortir de ma bouche tellement j’étais encore sous le choc. « Qui est le père? » Elle prit du temps avant de me répondre. « Notre couple n’allait pas bien, ne va pas bien. J’étais saoul et j’ai couché avec un mec du resto. » Je savais très bien de quel mec elle parlait. Je voyais la façon dont il l’a regardait, dont il me regardait quand je venais lui rendre visite. Notre couple battait de l’aile? Si elle le dit c’est qu’elle ne devait pas se sentir bien dans cette relation et j’en suis la cause. Pourquoi ne m’en a telle pas parlé avant de se foutre dans les bras d’un autre. Je commençais tranquillement à fulminer. Enfin, elle poursuivit en me disant qu’elle lui avait téléphoné pour lui dire et lui, il se contenta de l’envoyer promener lui déclarant qu’il ne voulait rien savoir de cet enfant. J’étais censé dire quoi? « Oh, je suis désolé qu’il ne désire plus de toi maintenant que t’es enceinte de lui au lieu de ton copain de cinq ans. » Je lui ai vraiment dit ça. J’ai été arrogant, c’est vrai, mais je ne le regrette pas. Pour qui me prend-t-elle pour croire que je vais la prendre en pitié alors qu’elle m’a clairement trompé et qu’elle pleure parce qu’il ne veut plus rien savoir maintenant qu’il l’a mis en cloque? Je n’ai pas eu à dire un mot de plus, puisque le lendemain, la jeune femme faisait ses valises et quitta le continent de l’Océanie pour retrouver celui de l’Amérique du Nord. J’avais tort à son sujet. Elle est aussi garce que les autres américaines que j’ai rencontrés pour m'avoir fait ce coup foireux.

* * *

Trois ans ce sont écoulés depuis ma dernière relation. J’ai eu quelques fréquentations ici et là, mais disons que ma première rupture m’a fait réaliser plusieurs trucs. J’ai maturé depuis le temps, je n’ai plus de difficulté à approcher les femmes, je me sens bien dans ma peau, j’ai un job stable, le seul truc, c’est que je n’arrive pas à me stabiliser. C’est pour ça que je n’ai plus de petite amie. J’essai, je ne dis pas que je ne fais pas d’effort, mais quand vient le temps de s’engager pleinement, je cours dans l’autre sens. C’est comme si je n’arrivais plus à m’attacher à une personne. Je ressens quelques choses pour la fille, mais ce n’est jamais assez fort pour en venir à m’engager. Ça parait salaud, je sais, mais ce n’est pas de ma faute. Je ne l’ai dit à personne d’autre, mais je crois que c’est du à ma peur d’être à nouveau blessé comme j’ai été blessé avec ma première petite amie. J’ai peur de me faire jouer dans le dos à nouveau sans m’en rendre compte, être l’objet de quelqu’un. C’est une crainte qui me bloque dans mes relations. C’est ridicule, mais c’est vrai. Je ne suis pas une mauvaise personne, mais à cause de tout cela, j’agis parfois comme un salaud. Je vous mets en situation :

Un mois et demi maintenant que je fréquente cette fille. Elle est magnifique ; un sourire à vous faire fondre, un regard à vous en donner des palpitations cardiaques, c’est le genre de femme que n’importe quel homme aimerait se réveiller à ses côtés chaque matin. Enfin. Il était tard et la lune éclairait les rues de Sydney enfouit dans la noirceur. Sa main dans la mienne, je la raccompagnais chez elle après avoir passé une belle soirée en sa compagnie. Comme à pratiquement chaque fois, elle m’inviterait chez elle, on finirait dans son lit et je quitterais le lendemain matin afin de prendre une douche et changer de vêtement. On se retrouverait par la suite au travaille, elle étant l’assistante du PDG et moi conseiller publicitaire. On se croise d’ailleurs assez souvent et je vous mentirais si je vous dirais que rien ne s’est jamais passé au travail. Enfin, nous étions arrivés chez elle. Elle venait d’ancrer son regard dans le mien, un faible sourire à la commissure de ses lèvres, elle vint m’embrasser avant de prendre doucement la parole. « J’ai quelques choses à t’annoncer. » Mon cœur fit un tour dans ma poitrine, j’ai l’impression d’avoir un déjà vu. « Enfin… j’ai surtout quelques petites choses à te demander. » Je me sentis soudainement plus léger. Je lui souris et l’invita à poursuivre ses dires. « Alors je me lance… j’aimerais te présenter mes parents et on m’a offert un poste d’essai en tant que conseillère à New York. » Wow. Deux trucs auxquels que je ne m’attendais pas du tout. Je vins poser mon regard au loin un instant avant d’observer à nouveau la jeune femme qui semblait trop enthousiaste à mon gout. « New York hein? » Je ne dis rien en ce qui concernait sa proposition de rencontrer ses parents. Elle n’allait peut-être pas s’en rendre compte et peut-être même oublier. Quel idiot j’ai pu être. « Oui, ils m’ont donné jusqu’à demain pour me décider et si j’y vais, ça va être pendant une durée d’un mois. » Je réfléchis au même moment à l’ultimatum qu’elle m’a lancé. Si j’accepte de rencontrer ses parents, elle ne partira probablement pas à New York et je vais me sentir comme une merde de la retenir alors qu’elle pourrait progresser professionnellement et si je refuse, elle décolle pour New York dans moins d’une semaine. J’en vins à secouer faiblement de la tête à mes pensées. C’est insensé penser cela de la jeune femme, elle n’a pas besoin de quiconque pour prendre une quelconque décision. Elle est indépendante, c’est une femme avec un fort caractère et qui sait ce qu’elle veut. Je me trompe peut-être aussi. Enfin, je fixe toujours la jeune femme et je réalise qu’elle attend toujours une réponse pour sa première proposition. « Hum… tu sais quoi, je ne crois pas que ce soit une bonne idée que tu me présente tes parents. On se fréquente depuis quoi, même pas deux mois. On en est encore au stade de bons amis, non? » Quelle erreur de ma part d’avoir dit ça. Soudainement, tout semblait se produire au ralenti. Je la vis se reculer de moi, sa main droite s’élever et se déposer violement sur ma joue. Son index était droit comme une flèche et me faisait face, me pointant durement. « On s'embrasse à la photocopieuse, on se tient la main chez Ikea, on baise dans la douche... T'appelles ça juste des amis toi? »¹ Elle avait raison après tout, mais je ne me sentais pas prêt de m’engager dans une telle relation. Je ne dis rien de plus, je pouvais voir la colère et une larme perler sur le visage de la jeune femme alors qu’elle montait les marches menant jusqu’à chez elle. Je peux vous affirmez que je n’ai pas vraiment dormi cette nuit-là.

Le lendemain, je tentais de la contacter, mais j’atterris sur son répondeur : « Je ne suis pas là pour l’instant, à vrai dire je reviens dans un mois, si vous avez un message, ma mère se fera un plaisir de me le transmettre. BIIIIIIIIIP. » J’ai tout de même réessayé une seconde fois au courant de la semaine, mais j’eu la malchance de tomber sur la mère de celle-ci. Étrangement, elle me connaissait et ne se gêna pas de me faire savoir ce qu’elle pensait de moi. Génial. Les jours passèrent aussi vite que les secondes. Deux semaines se sont écoulées avant de pleinement réaliser le mal que je m’étais causé en la rejetant ainsi. Je l’aimais. C’est simple, j’ai des putains de sentiments pour la jeune femme. Encore deux semaines et demi à attendre son retour, revoir son visage, revoir sa joie de vivre au travail, entendre sa voix, voir son sourire qui n’aura probablement pas le même effet puisque je ne risque pas d’être celui qui l’a fera sourire. Je m’en fou, je veux faire d’elle mienne et en prendre soin jusqu’à la fin. Je l’aime, je me sens prêt à ouvrir mes barrières pour qu’elle puisse faire partie de ma vie. J’attends vivement la fin de ces deux semaines et demi.

¹ citation tiré du film : 500 days with summer